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Recettes piscivores de nos grands-mères
Nos concitoyens, lassés des miracles de la médecine moderne, souhaitent renouer avec les recettes traditionnelles de nos campagnes, trésors venus d’une époque plus simple où l’humanité ne connaissait ni les sordides manigances de Big Pharma ni les problèmes posés par une espérance de vie excessive et la possibilité de vieillir en bonne santé.
C’est pourquoi, afin d’encourager ce salutaire retour aux sources, L’Insolithe a décidé de proposer à ses lecteurs une sélection de remèdes oubliés que nos grands-mères savaient concocter avec amour, savoir-faire et quelques viscères d’animaux marins.
L’huile de foie de morue : hantise des enfants de nos campagnes, l’huile de foie de morue reste la reine des compléments alimentaires naturels. Riche en vitamines A, D et E ainsi qu’en oméga-3, les bienfaits sur la santé d’une seule cuillerée quotidienne sont innombrables.
Le beurre de reins de hareng : tartiné sur les épaisses tranches de pain de campagne que mangeaient nos anciens en rentrant des champs, le beurre de reins de hareng est apprécié pour ses effets sur le système cardiovasculaire ainsi que pour sa consistance, qui en fait un très bon substitut en l’absence de mortier à briques.
Le pâté de pancréas de sardine : si ses vertus médicinales ne sont plus à démontrer, son coût élevé (l’organe est si petit qu’il faut plusieurs milliers de poissons pour remplir un pot) le place toutefois hors de portée de la plupart des familles, qui lui préféreront une alternative plus abordable comme la gelée de vésicule biliaire de truite.
La bouillie de prostate de lamproie : traditionnellement consommée par le marié avant la nuit de noces, elle lui garantit d’engendrer un premier né mâle et en bonne santé.
L’infusion de cervelet de poulpe : appréciée pour ses effets bénéfiques sur la cognition, elle a toutefois tendance à être un peu écœurante, raison pour laquelle on recommande de la mélanger avec du miel.
Le sirop de moelle osseuse de thon : bu à même les vertèbres dorsales de l’animal tout juste sorti de l’eau, il est recommandé en cas de douleurs articulaires, de fièvre ou de moments d’ennui pendant une partie de pêche.
Le sorbet de glandes salivaires de mérou : douceur préférée des enfants d’autrefois, qui voyaient dans sa texture spongieuse et sa saveur neutre un moyen efficace de faire passer l’arrière-goût de poisson qu’ils avaient en permanence en bouche, il est aujourd’hui très apprécié des personnes au régime. Non content d’offrir une alternative naturelle aux desserts sucrés, il est aussi réputé pour ses vertus coupe-faim et vomitives.
"j'ai remplacé les glandes salivaires par de la langue, et le mérou par du boeuf et toute la famille s'est régalée" 5*
Notez également la minutie nécessaire à la préparation de ces délices d'antan... Et tout ça, sans gluten ! 👏👏👏👏👏😁